A l’hôpital, la musique atténue l’anxiété de l’enfant et crée un environnement favorable à son mieux être. Le temps d’une chanson, l’hospitalisation est dédramatisée et pour certains parents, le sentiment d’isolement est rompu.
La musique apporte à l’enfant du réconfort et cette présence enveloppante et chaleureuse dont il a besoin pour recréer des liens avec l’extérieur, mais aussi avec lui-même : mieux accepter son hospitalisation, ne pas la vivre comme un traumatisme.
Qui dit jeu dit plaisir : apporter joie, humour, c’est aussi lutter contre le stress engendré par la maladie et l’hospitalisation. L’enfant à qui on propose de jouer de la musique se découvre parfois musicien pour la première fois, explorant des instruments qu’il n’a jamais vus, comme les percussions, la flûte à coulisse, la kalimba…
Diva pour marmot, une marionnette à grande bouche et à grand coeur. Portée par une manipulatrice invisible, la marionnette grandeur nature est une Muppets qui peut se déplacer, s’approcher, interagir et dialoguer. Elle a sa personnalité, son état d’esprit, sa propre énergie.
Fabienne Muet, marionnettiste, a réalisé Poly la Mal Polie.
Créée en fonction d’un répertoire d’une dizaine de chansons choisies, elle est mobile et accompagnée de musiciens avec lesquels elle aura préparé des duos.
De sa main mobile, elle va chercher dans sa besace de petits objets : éventail, percussions, avion en papier avec les paroles de la chanson pour laisser dans la chambre. A choisir selon les chansons et les besoins.
Poly la mal polie a ravi plein d'enfants du service pédiatrie de Tulle et même des plus grands ...;)
Elle a chanté des musique sur le thème des pirates et du voyage, elle à même sa propre chanson.
Comme des papillons, les chansons volent, s’envolent entre les oreilles de chacun, des petits ou des grands qui traversent ou qui
restent dans le service de pédiatrie de l’hôpital de Tulle. Ici, les chansons traversent ou restent résonner plus longuement.
C’est à partir de notre expérience de ces rencontres musicales avec les petits patients et des capacités créatives des musiciens de
Polysson que nous avons proposé avec l’appui de Guyom Touseul (pour l’écriture des paroles) d’inventer une chanson (parole et
musique) lors d’une intervention / rencontre musicale.
Au cours de cette intervention en duo avec Guyom, il a été proposé aux enfants entre 6 et 18 ans de nous donner 7 mots qui seront
les piliers grâce auxquels nous construirons le texte ! Six des sept mots doivent se retrouver dans le texte final. Nous nous donnons
½ h-1h pour écrire une chanson en direct dans le service de pédiatrie. Si l'enfant le souhaite, il ou elle peut également se prêter au
jeu et écrire ses propres paroles. Nous nous retirons et revenons une fois la chanson écrite, pour la jouer à l'enfant. Et bien
entendu, si l'enfant a écrit un texte, nous lui chanterons celui-ci !
Nous enregistrerons avec un téléphone portable notre interprétation, et l'enfant pourra s'il ou elle le souhaite nous donner son
adresse mail pour que nous lui envoyions l'enregistrement.
Chanson La trouille
Paroles Véronique Lesergent, Musique Marie Laure Fraysse
Il paraît que j’ suis un trouillard,
Un vrai poltron, un grand froussard
Que j’suis sensible comme un chat noir
Et ça me vaut bien des déboires
Quelle horreur !
Maman, dis-leur (moi) que c’est pas vrai
Que j’ suis pas peureux, s’il te plaît
Du courage, j’voudrais en avoir
Mais tout m’affole et c’est rasoir !
Alors dans ma tête je me dis…
Refrain
Pas de raison d’avoir la trouille
Quand (si) j’ai peur, y’a tout qui s’embrouille
Pas de raison d’avoir la frousse
A mes peurs, je dis « pouce »
Pas de raison d’avoir la pétoche
Toutes mes peurs, j’les mets dans ma poche
Le danger, j’l’avais imaginé.
Des gens arrivent à la maison
Des inconnus ! Pour quelle raison ?
J’ veux pas les saluer, ni les voir
Ils posent des questions, veulent savoir
Quelle horreur !
Maman, dis-leur que j’ suis pas là
D’toute façon j’ les embrasserai pas
Ils sont gentils ? Comment savoir ?
D’accord je m’approche, juste pour voir.
(Alors) tout en avançant, je me dis… Refrain
Le soir arrive et ça m’fait peur
La nuit va tomber, quel malheur !
Je ne peux pas dormir dans le noir
Ouvrir grand les yeux, ne rien voir
Quelle horreur !
Maman, je t’en prie, n’éteins pas !
La veilleuse ne suffira pas
Il y a des ombres dans les coins noirs
Des bêtes affreuses aux grandes mâchoires
(Alors) Pour m’endormir, je me dis… Refrain